Zya Morin

Zya Morin est née et a grandi dans la tempête, passant entre autres d’un refuge, à 4 écoles en un an et à plusieurs familles d’accueil en guise de repères éphémères. Elle perd des êtres chers : son grand-père et son seul ami. Elle doit aussi délaisser sa scolarité pour jouer le rôle de parent pour ses frères et sœurs, travailler pour payer un logement à Montréal. Jusqu’à ce qu’elle atterrisse à Pohénégamook, au bout d’un rang, dans une maison sans chauffage, mais où l’école refuse de la laisser tomber, elle qui ne veut qu’apprendre. Aujourd’hui en 5e secondaire, elle est en voie de réussir tous ses cours, malgré une vie d’adulte déjà bien remplie. Elle gère une maisonnée, travaille pour subvenir à ses besoins et s’organise avec presque rien. « Je ne compte pas », dit celle qui veut que ses frères et sœurs aient une enfance normale. Son plus grand accomplissement, c’est sa résilience, sa capacité à rêver et à toujours se relever, peu importe les obstacles.